20 Folies de Trump



Mercredi, le 6 février 2019
Les 20 plus grandes folies de Donald Trump
(Auteur du livre « Le nouvel empire américain », du livre « Le Code pour une éthique globale » et de son récent livre « La régression tranquille du Québec, 1980-2018 »)

Le président américain Donald Trump a fait beaucoup de choses incongrues depuis son élection en 2016. La plupart d'entre elles ont soulevé la controverse et certaines ont tout simplement été scandaleuses. Le dernier exemple a été l’idée de fermer une partie du gouvernement américain pendant 35 longs jours, sur un coup de tête, dans l’intention évidente d’intimider la majorité démocrate nouvellement élue à la Chambre des représentants. Cependant, cette fois-ci, il s'est heurté à un mur —un mur démocratique —quand la Présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a relevé son « bluff » et l'a battu à son propre jeu.

Mais la liste des inaptitudes de Trump est très longue, et il nous arrive d’oublier certaines d’entre elles quand une dernière fait la nouvelle. Pour fin de mémoire, en voici 20 parmi les plus accablantes.

1. Donald Trump a été accusé d'avoir triché pour se faire élire

Plusieurs soupçonnent que la montée de Donald Trump à la présidence américaine a été entachée de fraude. Cela s’est précisé un peu plus le 21 août 2018, lorsque son directeur de campagne, Paul Manafort, a été reconnu coupable de huit chefs d'accusation, dans une salle d'audience en Virginie.

Les aveux qu’a faits l'ex-avocat de M. Trump, Michael Cohen, ce dernier ayant plaidé coupable à huit chefs d’accusation pour divers crimes dans une cour de justice de New York, sont peut-être encore plus préjudiciables. M. Cohen, en effet, a été le facilitateur et le « l’homme-à-tout-faire » de M. Trump pendant plusieurs années. Or, il a également avoué sous serment avoir violé ouvertement les lois électorales américaines, avec l’encouragement et sous la direction de Donald Trump, en plus d'avoir organisé des versements d’argent illicites à deux femmes pour les empêcher de révéler des faits préjudiciables à son patron. Tout cela, évidemment, visait à influencer les résultats de l’élection présidentielle américaine de novembre 2016. Cohen a également avoué avoir payé une entreprise pour publier des sondages en ligne truqués dans le but d’influencer l'électorat, « sous la direction et pour le seul intérêt » du candidat Trump.

2. Donald Trump s’est entouré d’idéologues et des courtisans incompétents et il est à la tête d’une administration désorganisée.

Examinons le contexte: Lorsque le magnat d’hôtels et de casinos Donald Trump s’est lancé en politique, il n’avait aucune expérience de la fonction publique ou d’un gouvernement. Ce n’est pas là un handicape insurmontable si cette personne s’entoure de personnes bien informées et expérimentées. Dans son cas, Donald Trump a fait exactement le contraire. Il n’a pas supporté longtemps autour de lui des personnes compétentes, et il a fini, en bout de ligne, à n’embaucher que des personnes n’ayant aucune réputation à perdre, mais dont le seul talent se limite à flatter son narcissisme.

En effet, Donald Trump a licencié ou contraint de démissionner des personnes expérimentées et compétentes (le président d’Exxon, Rex Tlllerson, le général James Mattis, le général HR McMaster, l’économiste Gary Cohn, etc.), lesquelles étaient prêtes à servir leur pays mais non pas de prêter allégeance à un politicien égocentrique comme Trump. En effet, ce que  recherchait le président étasunien, c’étaient des personnes dévouées à sa personne et qui pouvaient contribuer à son agrandissement personnel. Finalement, il s’est entouré de clones de lui-même, essentiellement des flagorneurs du genre de Stephen Miller, Jared Kushner, John Bolton, Mike Pompeo. Peter Navarro, etc.

Ce qui était prévisible s’est produit. L’administration de Donald Trump nage continuellement dans le chaos, le dysfonctionnement, l’improvisation et l’irresponsabilité. Trump se vante même, à l’occasion, de ne pas consulter des experts mais de s’en remettre à ses « trippes » pour prendre des décisions importantes.  Il n’hésite pas non plus à confondre ses propres intérêts privés, tant  politiques que financiers, avec ceux de l’État.

Donald Trump a fait une parodie de la présidence américaine. — Ce n’est pas ainsi qu’un gouvernement démocratique devrait fonctionner. Celui-ci doit valoriser la compétence, inspirer confiance, faire preuve d’intégrité et d’honnêteté, tout en étant voué à la poursuite du bien commun.

L’auteur Michael Wolff, lequel a observé de l’intérieur le fonctionnement de la Maison-Blanche de Donald Trump, a confirmé que c’était le chaos, la désorganisation et les intrigues quotidiennes qui y régnaient, et que le président américain en poste s’était entouré d’un noeud de vipères.

Finalement, c’est peut être l’économiste Prix Nobel d’économie Paul Krugman, qui a le mieux résumé la situation quand il a qualifié l’administration Trump, dans un récent billet publié dans le New York Times, d’équipe d’imbéciles, placée sous la direction d’un président indigne, mal préparé et incompétent.

3. Donald Trump a proféré des insultes, des mensonges et des menaces à l’endroit de politiciens, de journalistes, de personnalités et de dirigeants étrangers

La liste des personnes et des pays qu’un Trump malappris  a insulté verbalement ou sur Twitter depuis son arrivée au pouvoir est très longue. En effet, Trump est passé maître dans l’art de l'insulte, qui ressemble à de l’enfantillage, parfois en utilisant un langage grossier et injurieux. En décembre dernier, le New York Times a estimé que le président étasunien avait insulté quelque 551 personnages politiques, journalistes, personnalités, chefs d’État, y compris des pays. Il ne manifeste aucune retenue et ne fait preuve d’aucune décence dans ses relations interpersonnelles. Par contre, lorsque c’est lui qui est la cible d’insultes, il en fait tout un plat !

Voici quelques exemples:

Donald Trump a insulté son adversaire présidentielle démocrate, Hillary Clinton, en la traitant de personne "croche" et de "criarde". Trump, qui a tout fait pour éviter d’être enrôlé dans l’armée américaine pour aller combattre dans la guerre du Vietnam, a déclaré que feu le sénateur John McCain, un vétéran de ladite guerre, « n’était pas un héros » parce qu’il avait été capturé et passé cinq ans dans une prison vietnamienne.

Donald Trump a insulté de nombreuses autres personnalités. Il a critiqué la célèbre actrice américaine Meryl Streep, en la traitant de « comédienne surévaluée ». Il a qualifié le joueur de football NBA Lebron James de "stupide" et il a lancé cette insulte à de nombreuses autres personnes.

Trump a qualifié le président de la Corée du Nord Kim Jong-Un de « gros et court ». Il a qualifié le Premier ministre canadien Justin Trudeau de « très malhonnête et de faible ». Il a insulté la chancelière allemande Angela Merkel en affirmant qu’elle « ruinait l’Allemagne » et que « le peuple allemand allait la chasser du pouvoir ». Lors d’une visite en France, Trump a trouvé le moyen d’insulter son hôte, le président français Emmanuel Macron, en déclarant qu’il était « très insultant » venant de lui (Macron) de suggérer que l’Europe puisse avoir sa propre armée paneuropéenne, etc.

Donald Trump a même trouvé le moyen d’insulter la population de tout un continent. En janvier 2018, il a qualifié les nations africaines de « pays de merde »! Faut-il en dire plus ?

4. Donald Trump a violé à maintes reprises la liberté de la presse inscrite dans la Constitution américaine.

Amendement I.
« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour le redressement de ses griefs. » [La Constitution américaine]

Trump a violé à de multiples occasions la liberté de la presse, laquelle est inscrite comme un droit fondamental dans la Constitution américaine. En effet, non seulement ment-il constamment aux journalistes, mais il profère contre eux de fausses accusations. De plus, Trump fait tout pour encourager la méfiance et même la haine à l’endroit des journalistes professionnels.

D’une manière plus générale, Donald Trump, en tant qu’individu, ne semble pas connaître ni comprendre l’histoire et la manière dont un gouvernement démocratique fonctionne dans le cadre d'une constitution. Ses déclarations incohérentes sur ces questions témoignent assez clairement une telle ignorance et un tel défaut chez lui.

En fait, par ses déclarations et par son comportement, Donald Trump ressemble de plus en plus à l’homme fort de la Turquie, Recep Erdoğan. Il s’en prend violemment aux journalistes, parce que ceux-ci ne pensent pas comme lui ou parce qu’ils ne l’encensent suffisamment.

Trump ne fait preuve d’aucune décence et d’aucune retenue quand il y va de son intérêt personnel. Aux dires de ses biographes, c'est ce qu'il a fait toute sa vie.

5. En avril 2017, Donald Trump a bombardé la Syrie sous de faux prétextes, à la suite d’une opération lancée sous « faux pavillon »

Pour faire un étalement de force, Donald Trump a lancé des bombes contre la Syrie, le vendredi matin 7 avril 2017, sous le prétexte fallacieux que des habitants d’une ville syrienne avaient été victimes d’une attaque chimique perpétrée par le gouvernement syrien. Or, il n’y avait aucune preuve que l’attaque venait du gouvernement syrien, mais il était plutôt très probable qu’il s’agissait d’une « opération sous faux drapeau », c’est-à-dire une mise en scène par des rebelles islamistes soutenus par les États-Unis, et lancée dans le but d’embarrasser le gouvernement syrien et de blâmer le président syrien Bashar al-Assad. C’était aussi un moyen de manipuler le président américain et de tromper le public américain. Et cela a marché !

Néanmoins, ne pensant qu’à sa gloriole « d’homme fort », et recherchant un coup de relations publiques, Trump s’est lancé précipitamment dans une attaque militaire illégale contre un pays souverain, comme l'avait fait George W. Bush en 2003 contre l'Irak. — À Washington D.C., sous l’influence de l’argent et des néoconservateurs dans la formulation de la politique étrangère des États-Unis, « plus ça change, plus c’est pareil » !

6. Trump a attisé plus de haine et créé plus de problèmes au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, en Palestine et au Yémen
  
En répondant aux demandes de contributeurs sionistes à sa campagne électorale — comme c’est le cas notamment du milliardaire propriétaire de casinos, Sheldon Adelson — de transférer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et d'annuler l’accord nucléaire iranien, Donald Trump a tenu ses principales promesses électorales. À ses yeux, la politique étrangère des États-Unis semble répondre aux souhaits des personnes qui financent les campagnes électorales, peu importe les conséquences pour l’ensemble du pays.

En ce qui concerne le Moyen-Orient, et pour bien s’assurer que ce sera bien le cas, Donald Trump a désigné son gendre, Jared Kushner, un fervent sioniste, pour superviser la politique étrangère américaine au Moyen-Orient, en collaboration avec le néoconservateur John Bolton. Il n’est pas étonnant que le Moyen-Orient soit une tragédie humaine quotidienne, avec des réfugiés fuyant en masse vers l’Europe.

D’une façon plus générale, le gouvernement américain sous la direction de Donald Trump — comme ce fut aussi le cas avec George W. Bush et d’autres présidents étasuniens auparavant, et cela surtout depuis la Seconde Guerre mondiale —  fait preuve d’une arrogance sans bordes, et croit détenir un droit divin de s’immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays souverains.

7. Il est possible que Donald Trump se soit compromis, lui-même et sa fonction, en se faisant complice de gouvernements étrangers

On a accusé Donald Trump de solliciter des faveurs de gouvernements étrangers dans la poursuite de ses intérêts purement financiers, même une fois installé à la Maison-Blanche.

Toute la question de sa complicité alléguée avec des gouvernements étrangers fera très probablement la une des journaux lorsque le rapport du procureur spécial Robert Mueller deviendra public.

8. Trump s'est lié d'amitié avec des dictateurs et des despotes tout en s’aliénant des alliés et des leaders de pays démocratiques


Avec son style de gouvernement autocratique et démagogique, Donald Trump s’est montré davantage à l’aise avec des dictateurs étrangers qu’avec les dirigeants de pays démocratiques. La liste des hommes forts et des despotes avec lesquels il s’est lié d’amitié et a encouragés est longue. La liste des dirigeants de pays démocratiques qu’il a insultés et bafoués est également très longue.

Au plan des politiques, Donald Trump s’est dissocié d’autres pays démocratiques, notamment lorsqu'il a abandonné l’Accord commercial du partenariat transpacifique et qu’il s’est retiré de l’Accord de Paris sur le climat.

9. Trump a accordé d’énormes réductions d’impôt aux sociétés et aux particuliers fortunés, lesquels s’en ont servi pour acheter des actions et gonfler la bulle boursière.

Peut-être la plus grande erreur économique et sociale de l’administration Trump a été le gros bonus fiscal qu’elle a accordée aux grandes entreprises et aux personnes fortunées, ce qui a accru les inégalités de revenus et de richesse aux États-Unis. De telles réductions d’impôt vont accroître le déficit budgétaire américain et le faire dépasser la barre fatidique de 1 000 milliards$ par an, au cours des années à venir, et vont, de fait, faire exploser d’une façon exponentielle la dette publique, laquelle retombera sur les générations futures.

Cela est des plus surprenant si l’on considère que lors de la campagne présidentielle de 2016, le candidat Trump avait promis d’éliminer la dette publique américaine en huit ans. — En réalité, Trump a fait exactement l’inverse. En raison de cette politique fiscale débridée, on prévoit que cette dernière ajoutera 8 300 milliards$ à la dette publique au cours de son premier mandat de quatre ans. À ce moment, la dette publique américaine aura atteint le sommet de 25 000 milliards$. Cela relève d’une grande irresponsabilité fiscale et d’un grand cynisme politique.

À titre d’exemple, pour la seule année 2018, les sociétés de l’indice S&P 500 (Qualcomm, Apple, Oracle, etc.) ont utilisé leur cadeau fiscal pour racheter un montant approximatif de 770 milliards$ de leurs propres actions, ce qui a nourri la bulle boursière. Pour les dirigeants de ces sociétés, dont la rémunération dépend du cours de l’action de leur compagnie, c’est le meilleur de deux mondes, soit des salaires élevés et des impôts moins élevés.

Par contre, ce n’est pas nécessairement le cas des  petits investisseurs, dont plusieurs ont acheté des actions au sommet du marché boursier, et qui risquent de perdre de ce fait une partie de leurs économies, lorsque la bulle boursière éclatera. Pendant ce temps, les salaires réels des travailleurs continuent de stagner aux États-Unis.

10. Trump a mis en œuvre des politiques économiques procycliques, lesquelles aggraveront la prochaine récession et frapperont de plein fouet les Américains les plus pauvres

En octroyant d’importantes réductions d’impôt, ce qui a gonflé le déficit budgétaire et la dette publique, l’administration Trump s’est trouvé à poursuivre une politique économique procyclique, c’est-à-dire une politique de stimulation économique au sommet du cycle économique, lorsque la croissance économique est forte et le chômage très faible. Ce faisant, Trump a réduit la capacité du gouvernement étasunien de lutter contre la prochaine récession.

Normalement, un gouvernement laisse le déficit public se contracter en période de prospérité, et l’augmente lors d’une phase de ralentissement économique. Cependant, pour des considérations politiques à court terme, le gouvernement de Donald Trump a fait le contraire. Si la prochaine récession est plus sévère que la moyenne, les gens sauront à qui s’en prendre.

11. Donald Trump a tenté d’intimider la banque centrale américaine, mettant ainsi en péril son indépendance et minant sa crédibilité

Donald Trump a tenu des propos désobligeants et dommageables sur la Fed et son président, mettant ainsi en danger son indépendance et sa crédibilité au plan international. Une banque centrale n’a pas le mandat de répondre aux intérêts à court terme des politiciens en manque de gloriole. Sa seule responsabilité est de stabiliser l’économie, de lisser le cycle économique, d’éviter les bulles financières et de prévenir l’inflation.

Comme on l’a dit ci-dessus, en adoptant une politique budgétaire pro-cyclique, et en augmentant les déficits et la dette publique, et cela au sommet du cycle économique, le gouvernement de Donald Trump a gonflé la bulle boursière et créé une surchauffe. Cela peut stimuler temporairement la croissance économique, mais aux dépens d’une inflation plus forte et d’une croissance plus faible plus tard.

Ce faisant, cependant, Trump a placé la Fed dans une position difficile. En effet, cette dernière s’est sentie obligée de revoir sa politique monétaire de taux d’intérêt extrêmement bas et de resserrer quelque peu le crédit. En effet, des taux d’intérêt réels négatifs, c’est-à-dire lorsque les taux d’intérêt du marché à court terme sont inférieurs aux taux d’inflation, peuvent entraîner des décisions d’investissement inappropriées et encourager la spéculation.

La Fed vise une réduction lente de son bilan gonflé, conséquence de la crise financière de 2008, lorsque la banque centrale a acheté des obligations hypothécaires des banques (avoirs de la Fed) et lorsqu’elle a augmenté les réserves des banques (passifs de la Fed), afin d’empêcher les plus grandes banques américaines de faire faillite. En pratique cela se traduit par un ajustement progressif à la hausse des taux d’intérêt à court terme. Ce qui a été inhabituel, c’est la tentative de Trump d’attaquer l’indépendance de la réserve fédérale américaine et d’entacher sa réputation.

12. Les nombreux cas d’inconduite sexuelle et d’empêtrements juridiques de Donald Trump sont comme un albatros autour de son cou

Donald Trump a souvent dégradé les femmes en public. Il a aussi fait l’objet de nombreuses allégations d'inconduite sexuelle. Personne ne s’attend à ce qu’un politicien soit un saint. Cependant, parce que la personne qui occupe la Maison Blanche était considérée dans le passé comme un modèle pour la jeunesse américaine, son caractère et son comportement ont de l’importance. Sur ce rapport, Donald Trump n’a pas été à la hauteur. Il a plutôt projeté l’image d’un dépravé.

13. Les abus de pouvoir et le style autocratique et démagogique de Donald Trump pourraient créer une crise constitutionnelle

Même avant son inauguration officielle en tant que président étasunien, le 22 janvier 2017, Donald Trump s’est comporté comme un dictateur américain en puissance. En effet, il a fait preuve de mépris envers la division des pouvoirs inscrite dans la Constitution des États-Unis (Article 1). Son premier instinct a été de gouverner par décret, avec le moins possible de participation du Congrès élu.

Dans le passé, d’autres présidents américains ont tenté de concentrer le pouvoir politique à la Maison-Blanche. On pense à Andrew Johnson au 19ème siècle et à Richard Nixon et à Bill Clinton, au 20ème siècle. Ce sont tous des politiciens qui ont essayé de faire pencher la Constitution américaine de leur côté. Mais aucun n’a mis à aussi rude épreuve les institutions américaines que Donald Trump. Ce dernier semble avoir un profond mépris pour les institutions américaines.

14. Donald Trump a été un facteur de division et de polarisation aux États-Unis

Avec sa tactique de confrontation et ses discours incendiaires, ses attaques ad hominem, ses crises de colère et sa tactique d’intimidation à l’égard du Congrès et des célébrités américaines, Donald Trump a divisé et polarisé les États-Unis, et élargi les divisions parmi le public, comme aucun autre homme politique auparavant. En effet, il faut dire qu’avec Donald Trump à la Maison Blanche, les Américains semblent plus divisés que jamais.

15. Trump a fait preuve d’un manque de sensibilité et de compassion à l’égard d’enfants d’immigrants

Chaque pays a le droit de défendre ses frontières contre l‘immigration clandestine. De nos jours, les trafiquants d’êtres humains encouragent de faux réfugiés à contourner les règles d’immigration légale. C’est un problème en Europe mais aussi en Amérique du Nord. Mais il existe des moyens humains et des moyens inhumains de traiter un tel problème.

À cet égard, l’administration Trump a poursuivi une politique de séparation des familles, en isolant les enfants d’immigrés entrés illégalement aux États-Unis de leurs parents. Il est peut-être dans la logique des choses que les personnes qui sollicitent un statut de réfugié voient leurs demandes étudiées avant d’entrer physiquement dans un possible pays d’accueil. Mais il demeure que séparer les enfants de leurs parents n’est pas une chose civilisée à faire.

D’ailleurs, une majorité d’Américains ont décrié cette pratique de camper des enfants immigrés dans des centres de détention pour enfants. Ce faisant, l’administration Trump a fait preuve d’une absence de probité morale et de compassion.

Les Américains en général semblent plus moraux et plus éthiques que l’administration Trump face à sa politique de séparation des familles. Divers sondages, en effet, indiquent qu’environ les deux tiers des Américains s’y opposent.

Donald Trump s’est également livré à des jeux politiques avec le sort des soi-disant enfants du programme DACA, soit le programme d’action différée pour les arrivées d’enfants qui ont été autorisés à venir aux États-Unis lorsqu’ils étaient très jeunes, après des catastrophes naturelles et politiques dans leur pays (en Haïti et dans d’autres pays). Ces enfants ont grandi comme s’ils étaient des citoyens Américains. Nombre de ces enfants sont maintenant de jeunes adultes, parlent anglais et la plupart n’ont aucun souvenir de leur pays de naissance, ni de liens avec celui-ci. —Cependant, l’administration Trump les a menacés d'expulsion.

Ils sont environ 800 000 jeunes adultes dans cette situation. On les appelle « DREAMers » en raison d’un projet de loi, le DREAM Act, lequel permettrait à ceux qui se qualifient d’obtenir la citoyenneté américaine ou un statut de résidence légale, afin de leur permettre de parfaire leur éducation, de se trouver un emploi et/ou de servir dans les forces armées, pourvu qu’ils conservent un bon dossier. Une large proportion d’Américains, en réalité quelque 82 pourcent d’entre eux, selon un sondage CNN, seraient favorables une telle approche humaniste.

Cependant, le 19 janvier dernier, le président Trump a plutôt choisi de se servir de ces enfants comme monnaie d’échange pour obtenir 5,7 milliards$ de la Chambre des représentants pour construire le mur qu’il veut voir ériger le long de la frontière du Mexique et des États-Unis. Se faisant, Trump a montré qu’il plaçait ses intérêts politiques personnels au-dessus du sort de jeunes personnes en situation très précaire.

16. Les promesses de Donald Trump de lutter contre la corruption à Washington ont été des promesses faites en l'air

Les promesses que Donald Trump a faites au cours de la campagne électorale de lutter contre la corruption — de drainer le marécage de la corruption à Washington D.C. —selon ses dires, ont échoué. En fait, il a fait tout sauf assécher ce marais. Trump a été accusé de s’être livré à la corruption  en acceptant d’énormes sommes d’argent en provenance de lobbyistes, se mettant directement en conflit d’intérêts. Selon certains analystes, sa présidence serait « la plus corrompue de l’histoire ».

C’est pourquoi la position de Donald Trump en matière de conflits d'intérêt depuis le début de son mandat suscite tellement d’appréhensions aux États-Unis. Il ne semble pas être capable de séparer les affaires de l’État de ses affaires personnelles. Trump s’est entouré de membres de sa famille et il a nommé des conseillers qui ont eux-mêmes été accusés de conflits d’intérêts, et plusieurs d’entre eux ont été condamnés ou ont plaidé coupable, etc.

Il a même donné les clés du Pentagone à l'industrie de l'armement en nommant un dirigeant de Boeing ministre de la défense, par intérim. — Ce que Trump a fait, semble-t-il, fut de simplement réorganiser la corruption à son avantage.

17. Trump a ignoré les problèmes liés au réchauffement climatique

Le phénomène d’une planète qui se réchauffe est peut-être le plus grand défi auquel l’humanité sera confrontée à l’avenir. On observe que les étés sont plus chauds et les hivers plus froids, tant dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud.

Certains pensent qu’une modification légère de l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport au soleil pourrait jouer un rôle. En effet, plusieurs observateurs pensent que les changements de température observés peuvent être causés par le fait que la Terre serait  présentement quelque peu plus rapprochée du soleil en été, et plus éloignée du soleil en hiver. D'autres mettent davantage l’accent sur une augmentation du niveau de gaz CO2 et d’autres gaz dans l’atmosphère, et cela a pour effet de piéger la chaleur du globe terrestre, et de causer un effet de serre, et ce serait ce dernier effet qui  contribuerait au réchauffement climatique.

Quelque soient la contribution de diverses causes ou combinaisons de causes, les effets du réchauffement de la Terre sont indéniables. L’année 2018 a été la quatrième plus chaude de la planète depuis 1850. L’an dernier, en effet, le monde a connu de multiples canicules, lesquelles ont causé la mort de nombre de personnes. Il y eu aussi des pluies torrentielles qui se sont accompagnées d’inondations dans certaines parties du monde, tandis que d’autres régions devaient combattre la sécheresse pour sauver les cultures.

Malgré cette réalité, le gouvernement étasunien de Donald Trump refuse de prendre conscience du défi que pose le réchauffement climatique. Il nie même la réalité du phénomène ou qu’il puisse faire problème. Plutôt que de s’y attaquer, l’administration Trump a aggravé la situation en abaissant la réglementation anti pollution et elle a adopté des mesures qui faciliteront la pollution industrielle aux Etats-Unis dans l’avenir.

Cependant, un nouveau sondage montre que les Américains ordinaires s’inquiètent de plus en plus du réchauffement climatique. Ce sont les enfants d’aujourd'hui et de demain qui devront payer pour l’insouciance et l’irresponsabilité de Donald Trump et de son équipe.

18. Trump a déclenché une guerre commerciale et une nouvelle course aux armements, lesquelles pourraient avoir des conséquences fort négatives pour la prospérité mondiale et pour la paix mondiale

Il existe présentement une concurrence technologique intense autour de la cinquième génération (5G) de puces électroniques, à cause de l’impact que ce progrès technologique pourrait avoir sur le marché mondial des téléphones intelligents, sur celui des télécommunications et sur les grands réseaux cellulaires mobiles. De nombreux gouvernements, et notamment celui des États-Unis, craignent que des sociétés chinoises telles que Huawei n’en viennent à dominer le secteur névralgique des télécommunications.

En effet, le gouvernement américain craint que les avancées chinoises dans le domaine des systèmes de télécommunications ne permettent au gouvernement chinois d’espionner d’autres pays. Par exemple, il a imposé des restrictions et des sanctions à la société Huawei et a interdit à cette dernière et à d’autres sociétés chinoises d’installer du matériel de télécommunication aux États-Unis. La société chinoise a également été accusée de « violer les sanctions extraterritoriales américaines contre l’Iran » et d’avoir « volé des secrets industriels » d'un partenaire américain.

Aucun pays ne devrait être autorisé à imposer ses lois à d’autres pays. Quand c’est le cas, on doit parler d’impérialisme. Cependant, un pays a toujours le droit de protéger ses propres entreprises contre l’espionnage industriel.

Personne ne peut comprendre la logique de cette nouvelle guerre commerciale contre la Chine qu’a lancée le gouvernement Trump, sans être au courant du conflit technologique international qui se joue présentement.

Parallèlement à sa guerre commerciale, l’administration de Donald Trump a aussi ouvert un nouveau front en relançant la course aux armements, et cela principalement contre la Russie et la Chine. L’objectif  est de contrôler militairement l’espace et empêcher une montée de l’influence russe en Europe. Tout cela, bien sur, pourrait un jour dégénérer en conflits militaires.

Trump a également placé des missiles nucléaires dans des pays limitrophes à la Russie, ce qui constitue une provocation militaire et une menace à la sécurité de la Russie. Si c'était l’inverse, les États-Unis s’opposeraient sûrement à la présence de missiles nucléaires russes dans un pays voisin. En fait, c’est précisément ce qui a provoqué la crise des missiles de Cuba en octobre 1962, sous la présidence de John F. Kennedy. — Si Nikita Khrouchtchev avait tort, en 1962, de provoquer les États-Unis, Donald Trump a tort, en 2019, de provoquer la Russie.

19. Donald Trump joue avec le destin de l’humanité en décidant d’annuler unilatéralement le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire

Lorsque Donald Trump a annoncé, en octobre 2018, et ce qui fut confirmé officiellement le vendredi 1er février 2019, que son administration se retirait du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (traité INF), il a ouvert une énorme boîte de Pandore d’où pourraient sortir beaucoup de misère humaine. Cet important traité a été signé en décembre 1987 par le président républicain Ronald Reagan et le leader de l'Union soviétique Mikhail Gorbatchev. L’un de ses objectifs était de faire en sorte que l’Europe ne devienne pas le théâtre d’une guerre nucléaire désastreuse. Mais Trump s’en fiche: « Après moi le déluge », semble t-il se dire.

Certains qualifient cette décision imprudente de Donald Trump de folie nucléaire de Trump, car elle montre que pour lui, les alliés européens ne comptent pas pour grand-chose. Tout cela semble indiquer que Trump et ses conseillers néoconservateurs souhaitent une guerre ouverte avec la Russie. Premièrement, ils placent des missiles nucléaires dans des pays limitrophes à la Russie ; puis ils se retirent d’un traité nucléaire, lequel visait justement à prévenir une guerre nucléaire en Europe. Pitoyable!

20. La plus grande folie de toutes est de se lancer en politique quand on est mal préparé et incompétent

La liste des très proches collaborateurs et assistants de Donald Trump qui ont travaillé de près avec lui et qui l’ont déclaré être un « homme-enfant » déséquilibré, un « imbécile » ou un « idiot », et inapte à agir comme président des États-Unis est très longue. Venant de son propre entourage, cela est complètement inhabituel et est fort révélateur.

La première personne à qualifier Donald Trump de « crétin » est l’ancien président de la société Exxon et le premier secrétaire d’État de Trump, Rex Tillerson. En effet, la chaîne NBC News a rapporté que M. Tillerson avait fait ce commentaire dévastateur après une réunion au Pentagone, le 20 juillet 2017, en présence d’autres membres de l’équipe de sécurité nationale de Trump et des membres du Cabinet.

Viennent ensuite une série d’évaluations dénigrantes et du même acabit concernant le caractère et la compétence de Donald Trump. Le vétéran journaliste politique Bob Woodward, dans son livre de 2018 intitulé « Peur à la Maison Blanche », a documenté dans le détail le chaos et le discrédit que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a créés. Par exemple, son premier chef de cabinet, Reince Priebus, l’a qualifié « d’idiot ». Son deuxième chef de cabinet, le général John Kelly, l’a également qualifié « d’idiot » et ce dernier a ajouté que Trump était un « détraqué »! — Considérant qu’il s’agit de personnes expérimentées qui ont travaillé quotidiennement avec Donald Trump, de telles révélations sont très révélatrices.

On rapporte aussi que Donald Trump se serait rabattu sur la personne de son gendre, Jared Kushner, pour agir en tant que chef de cabinet de facto, ce qui transformerait la Maison Blanche une entreprise purement familiale.

Ajoutons que le ministre de la Défense, le général James Mattis, a déclaré que Donald Trump avait le niveau de compréhension « d’un élève de cinquième ou de sixième ». Une évaluation aussi sévère émanant d’un général qui a fait carrière dans les Marines américaines — et qui a servi dans la guerre du Golfe, la guerre en Afghanistan et la guerre en Irak — a de quoi faire réfléchir. On ne peut certainement pas rejeter son évaluation de Trump du revers de la main !

Un autre livre important, à cause des révélations qu’il contient, est celui de Michael Wolff. Son livre est intitulé « Le Feu et la Fureur ». Il contient d’autres évaluations négatives de Donald Trump de la part de ses proches collaborateurs. Par exemple, on y révèle que le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a également qualifié Trump de « crétin » ; que l’ancien conseiller à la sécurité nationale, le général H.R. McMaster, a qualifié le président de « dope »; de même, l’ancien conseiller économique de Trump, Gary Cohn, a déclaré que Donald Trump était « stupide comme de la m**** »!

D’autres personnes qui ont travaillé avec lui ont dit que Donald Trump était incapable de distinguer la réalité de la fiction. Pour un chef d’État, c’est là une lacune importante.
Ajoutons finalement  que l’ancien directeur du FBI, James Comey, un homme qui en a vu d’autres, est allé encore plus loin et a dit que M. Trump avait le caractère d’un « chef de la mafia ». — On voit le portrait !

Conclusion

Pour conclure, rappelons que Donald Trump est le seul président américain depuis la Seconde Guerre mondiale qui n’a jamais pu rassembler 50 pourcent ou plus du peuple américain derrière lui. Non seulement a-t-il été élu, en 2016, avec trois millions de votes de moins que son principal adversaire démocrate, Hillary Clinton, mais ses appuis ont toujours été inférieurs à 50 pourcent du public américain, oscillant entre 34 et 44 pourcent.

La profonde impopularité de Donald Trump est indéniable et persistante, jusqu’à en faire un président illégitime. Et il y a de profondes raisons à cela, comme on l’a indiqué ci-dessus.

C'est peut-être aussi pourquoi une majorité, soit 57 pourcent des Américains ne veulent pas que Donald Trump soit candidat à l’élection présidentielle de l’an 2020, selon un sondage effectué en janvier dernier. — Il semble que l’électorat américain en ait assez !


Le Prof. Rodrigue Tremblay est professeur émérite d’économie à l’Université de Montréal.

On peut le contacter à l’adresse suivante : rodrigue.tremblay1@gmail.com.


Site Internet de l'auteur : http://rodriguetremblay.blogspot.com/

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Mis en ligne, le mercredi, le 6 février 2019.

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Donald Trump’s 20 Biggest Follies

Les 20 plus grandes folies de Donald Trump


Comments (7)


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The Mad-dogs of Nuclear Armaments — USA and Russia.
Posted, Sunday, February 3, 2019, 14h35

Let us consider a very serious matter. It is the existence of weapons of mass destruction and the potential annihilation of our species. More particularly, the focus is on the conduct of the United States of America and Russia.
Context and a quick grasp of the motivating factors for production of these weapons can be gleaned by listening to President Eisenhower’s warning from the 1960s and then considering the stark clarity of the words of George Kennan (he was the US architect of the ‘Cold War’):

“Were the Soviet Union to sink tomorrow under the waters of the ocean, the American military-industrial establishment would have to go on, substantially unchanged, until some other adversary could be invented. Anything else would be an unacceptable shock to the American economy.” ― George F. Kennan

The idea and objective of International Law is to provide a framework and set of international rules for nations and persons to conduct international relations by abiding by same (The rule of International Law). The UN Charter and Treaties are just two demonstrable examples of International Law's intention as to how it is intended to work. It is not a perfect system, but without it (or something close to it in place) —then what is the option for intended civilized and peaceful dispute resolution —brute force —or —war?

Thus, post World War II, not only the United Nations, but a series of Laws and Treaties, such as the Geneva Conventions, set out to establish the legal new architecture for the world. In the specific context of nuclear weapons the following can be noted:
The Anti-Ballistic Missile Treaty (ABM Treaty or ABMT) was signed in 1972 between the US and the then Soviet Union. The terms of the Treaty permitted each side to be limited to two ABM complexes —and —each complex was further limited to 100 anti-ballistic missiles.

In 2002 the US already had destabilized the nuclear balance when they decided to get out of the ABM Treaty. In 2002, and when you look at a map, the United States was putting missile defense bases all around Eurasia, creating a feeling of encirclement in Russia and China.
The US ideology was to put sovereignty above international law, and they wanted to have a totally free hand to keep their supremacy in the world as long as possible, and these Treaties were constraining them.

The Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty (INF Treaty) collapsed; it had been established in 1987 between the then Soviet Union and the US at a time when Gorbachov and Reagan were leaders of their respective countries. The broad objective, as with the 1972 Treaty, was arms-control. The INF Treaty sought to eliminate all land-based ballistic and cruise missiles and the launchers for such missiles.

Citing Russian non-compliance as the reason for withdrawal, on the 20th October 2018, President Donald Trump announced that the US was withdrawing.

It is not hard to discern the pattern of attempted rationalization, by way of blaming deviation and/or violations to justify withdrawal. Yet, withdrawal, defeats the long-term objective of an intended symmetrical containment under International Treaties.

It is also not hard to discern from the withdrawals, that one nation is seeking superiority and dominance; by placing emphasis on its “exceptionalism” in preference for assertive sovereignty over co-operative submission to international law.
The waste of global resources and corresponding stupidity should also be noted. That approach places us (all human beings on planet earth) at risk.

What logical, rational —or —in any way sensible route is it for a nation to squander so much resources on building these nuclear weapons; when —it is known by both sides that direct use, the US against Russia or vice versa is guaranteed Mutually Assured Destruction (MAD)?
Courtenay

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Excellent Article on Trump.
Posted, Sunday, February 3, 2019, 15h21

Excellent article on Trump —It is well researched & factual, to the point. The only think I have a reservation is the part on global warming, conveniently changed to climate change.
But that is another story with jury still out on that one.
We have also in Canada a Prime Minister who is also unstable & not very a statesman like, especially as related to his human rights and international politics. Canada trumpets to the world to be a champion of human rights but when it comes to Israeli treatment of Palestinians, we say nothing and support the tyrannical regime regardless. —Does not this looks like US policy and the people funding this are the same on both sides of the border.
Other thing is the idea of supporting the self-proclaimed Venezuelan ”president“, which reminds me of a Ukraine repeat!
I extend my appreciation to the author for his excellent writing on those controversial topics.
Ludvik

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Russia Gate VS Israel Gate!
Posted, Monday, February 4, 2019, 06 h 06

Trumps presidency is not Russia gate but rather it is Israeli gate 100%. That’s it in a nutshell albeit your outline was interesting.
Tom        
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Answer by R. T.:
I agree with your statement. Russian interference in the 2016 presidential election is most likely peanuts compare to Israel’s involvement in all American elections. I have written about that before. See here:

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Superbe analyse.
Mis en ligne, lundi, le 4 février 2019, 08 h 07

Superbe cette analyse de parcours de Trump ! 
Josée


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Trump had no experience in government.

Posted Tues. February 5, 2019, 11:01 pm

Trump had no experience in government before he won the 2016 Republican nomination. He was just a popular TV reality star who branded his name on every piece of real estate he built. He wasn't even that successful in business, going bankrupt more than once. He's a lazy-bones, too, rarely hitting the Oval Office until 11.30 am, according to Axios, which obtained his daily schedules. His approval ratings may never again cross 40%. If President Trump runs again, he certainly looks beatable.
The latest self-deluded billionaire to be fooled by this magical thinking is Howard Schultz, the former CEO of Starbucks. He's out hawking a book in hopes of boosting his name recognition and telling interviewers he's "strongly considering" a presidential run as an independent.

Lance

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Les articles du prof. Tremblay sont instructifs et factuels.
Mis en ligne, lundi, le 4 février 2019, 16 h 12

C'est toujours intéressant de lire les articles du prof. Tremblay parce que, premièrement, ils sont instructifs et factuels (ses affirmations reposent pratiquement toujours sur des faits vérifiables), et aussi parce qu'ils sont très bien écrits.
René

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Confused About our Existence!
Posted, Sunday, February 10, 2019, 06 h 44

As famous biologist Edward O. Wilson so eloquently said:

Humanity today is like a walking dreamer, caught between the fantasies of sleep and the chaos of the real world. The mind seeks but cannot find the precise place and hour. We have created a Star Wars civilization, with Stone Age emotions, medieval institutions, and godlike technology. We thrash about. We are terribly confused by the mere fact of our existence, and a danger to ourselves and to the rest of life.” (“The Social Conquest of Earth”, 2012), 
The real world of the U.K., the U.S. and the entire planet needs to move on to a better place.
Courtenay

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